08/11/2010

Désenchantés chacun à leur façon

Michel Houellebecq, gagnant du prix Goncourt, vit entre l'Irlande et l'Espagne afin d'éviter de payer des impôts.

Michel Tremblay, en entrevue la semaine dernière à Voir, affirme, malgré avoir détesté le cynisme et les cyniques depuis toujours, ne plus croire en aucun politicien. "Tous des menteurs" selon lui.

Denys Arcand avoue dans Philosophie Magazine ne pas suivre la politique ni être allé voter depuis trente ans. (Doit-on rappeler qu'il s'est d'abord fait connaître en partie pour ses documentaires engagés?)

Yves Michaud dit dans le dernier Urbania être désespéré de la nature humaine en voyant les banquiers et les financiers agir.

On peut entrevoir une équation épeurante dans les actes et les commentaires de ces personnages: Plus on est cultivé, plus notre société nous répugne.
Houellebecq serait le cas extrême, le déserteur, Michaud se situerait à l'autre pôle, transformant sa colère en action. Et entre les deux, des intellectuels désabusés.

Parce que rire de tout, surtout du plus navrant, est un devoir, il faut lire la savoureuse entrevue d'Alfonso Gagliano dans le "Spécial Crosseurs" d'Urbania en vente à partir de tout suite.