28/02/2010

Néandertal devant sa TV

C'était mon tour ce soir. Mercredi dernier, AC Milan (ou Inter Milan, qu'est que j'en sais?) jouait contre Chelsea. Mon trio d'amis italiens m'expliquaient l'ABC de leur sport, j'essayais de paraître intéressé. Le soccer m'ennuie à mourir. C'est aussi excitant que la programmation de Télé-québec un dimanche après-midi. Un match qui finit 0-0, après 90 minutes. La vie est trop courte pour ces affaires-là. Mais revenons à ce soir. La médaille d'or, Canada contre les States. C'est leur premier match de hockey à vie. On me pose plein de questions, souvent embarassantes vu mes connaissances assez limitées.

Le trio: So èèèèè...why can you hit....èèèèè...a playerrr without a penaaalty??
Moi: Well, it's because ....mmm...you can only hit him when he has the puck....
Le Trio: Ahhhhh....okayyy okayyy.

J'ai réussi à m'en sortir. Le Canadien connaît son hockey, ouf! Ce qui m'a vraiment amusé, c'est leur facilité à rentrer dans la game. Les 5 premières minutes ont suffit pour qu'ils cessent de me poser des questions sur les règles du jeu (enfin) et qu'ils soient penchés vers l'avant, leurs yeux rivés à l'écran. La scène était saisissante. On aurait dit qu'ils étaient tombés dans la marmite du hockey à leur naissance. Bien sûr, les mises en échec spectaculaires les impressionnaient, mais il y avait quelque chose de plus fort qui les empêchait de détourner le regard. Le jeu s'est emparé d'eux. Le sport a la rare qualité de facilement rejoindre toutes sortes de gens. C'est peut-être parce que c'est un des legs de nos origines d'homme des cavernes. Du moment qu'on s'est trouvé une équipe pour qui prendre, on devient disons, plus...primaire (primate?). On veut juste gagner.

-Enwoye, score sti...rrrrr. Enwoyeee patine arghhh...enwoye d'vant le net criss!

Le sport est essentiel à toute société. C'est thérapeutique et rassembleur. On oublie les examens, les Conservateurs, les changements climatiques et le lunch du ptit demain matin.
Les séparatistes fraternisent avec les fédéralistes quand le Canada gagne la médaille d'or.

Merci Sydney.

27/02/2010

Les pates du lendemain de veille

Inventé (et mangé) il y a tout juste une heure. Les deux oeufs bacon chez Nickel's, c'est fini pour moi.

Pour quatre personnes:
-un paquet de spaghettis
-un oignon haché
-4 saucisses à hot-dog en rondelles
-6 tranches de bacon
-3 jaunes d'oeuf et un blanc battus
-un soupçon de lait

L'important c'est de bien cuire les oignons dans l'huile au début pour avoir un petit gout de caramalisé. Et il faut les poivrer direct dans la poêle. On ajoute les oeufs a la toute fin en brassant les pâtes et la garniture comme on ferait pour un carbonara.

26/02/2010

Salut, bye.

Je déménage demain. Celui avec qui je partageais ma chambre depuis une semaine est parti pour le week-end et j'emménage dimanche soir. Son passage dans ma vie aura duré sept jours. Rien de particulièrement intéressant à raconter à propos de lui. 19 ans, passait ses soirées sur Facebook, aimait la natation et le lait au chocolat. Il n'en a surement pas appris plus à mon sujet. Quoique...Probablement que j'aurai laissé une marque ineffaçable dans sa tête. Foudroyé au premier contact, un idéal que les mots seuls ne peuvent décrire...Ouais, surement.
Mais sans rire, ces centaines de rencontres qu'on fait dans une vie me laissent songeur à chaque fois. Ça fait drôle de penser qu'on ne reverra plus jamais quelqu'un de notre vie. On s'est présenté, on a jasé une soirée ou deux et puis Paf! Fini. Tel finira saxophoniste virtuose et tel autre deviendra PDG d'une compagnie de pâtes et papier tibétaine (je sais pas ce qui me prend avec le Tibet ces jours-ci). Je me suis rendu trois fois à la clinique cette semaine pour une blessure au front. L'infirmière était sympathique, pas pire jolie, on avait développé une complicité en parlant de points de suture. Mais c'est terminé. À tout jamais.
Des fois par contre, les adieux sont véritablement déchirants. On commençait à apprécier l'autre, on sentait qu'une amitié aurait pu naître. Les voyages regorgent de ces rencontres. C'est ce qui les rend si magiques. Le rythme auquel se succèdent tous ces nouveaux visages nous étourdit. C'est un thrill qui transforme une simple liste d'épicerie de monuments, musées et paysages à visiter en une expérience profondément marquante. On se dit parfois que si un jour on passe dans le coin de l'autre, on ira le visiter, c'est promis. Mais on n'y retourne pas, parce que le temps passe et que la vivacité de souvenirs comme ceux-là finit par s'estomper.

Aucun lien avec tout ça: Aujourd'hui, ne faites qu'écoutez ça.
Et puis tappez-vous le film ensuite.

25/02/2010

Notre civilisation en dépression ou le complexe Avatar

Les célébrations suite à la victoire contre l'Église n'auront duré que quelques années. Le vide laissé par la religion, chassée de nos sociétés et de nos consciences, nous a laissé stupéfaits. Que fait-on maintenant...
Qu'on en soit conscient ou non, nous sommes à l'heure où il faut repenser notre spiritualité, rouvrir une porte que certains souhaitaient fermée à jamais. Puisqu'il serait inconcevable et frustrant de revenir en arrière, on regarde maintenant ailleurs, frémissant parce qu'on ne sait pas ce qu'on cherche. Les secrets de Confucius? La conception de l'environnement amérindienne? Le thé tibétain traditionnel? La médecine douce nippone? Nos cinq sens en sont assaillis. Même Les saisons de Clodine ne peuvent s'empêcher d'aborder un de ces sujets à chaque semaine:"Cette semaine, on part à la découverte des secrets de l'Orient..." Ouin.
Comprenez-moi bien, je suis le champion de la curiosité. Rien n'est inintéressant à mes yeux. Cette ouverture aux autres cultures me réjouit et, je dois l'admettre, j'envie mes amis qui croient en quelque chose de plus grand que leur petite existence. Ce qui me rend mal à l'aise par contre, c'est ce discours d'adulation de l'Autre (disons l'Orient et les Amérindiens) qui occupe trop d'espace. Nous, colonisateurs sans scrupules et adorateurs de sciences et de raison, avons péché. Et eux ont tout compris à tout. Le ying, le yang et j'en passe.
Ainsi, s'automutiler à la première occasion est très tendance. Tenez, je lis en ce moment un essai sur les racines amérindiennes de l'identité canadiennes. L'auteur prétend que les sociétés française et américaine sont obsédées par l'État-nation monolithique et que nos religions judéo-chrétiennes pêchent par leur vision manichéenne du monde. La propriété privée est aussi au banc des accusés, bien entendu. Au sujet des Amérindiens, il souligne leur remarquable capacité d'intégrer les étrangers dans leur "cercle", leur respect de la nature, leur goût pour la négociation plutôt que la guerre. Ces propos me semblent justes, du moins d'après le niveau de connaissances que j'ai sur le sujet. Mais je doute que l'on doive avoir une attitude négative systématique au sujet de composantes fondamentales de notre identité. Doit-on effacer le nom de Descartes des livres d'école, bannir à jamais la méthode scientifique, pitcher nos éprouvettes d'antibiotiques dans les toilettes, brûler le concept d'entreprise privée sur la place publique. Non. La réponse à notre crise existentielle collective n'est pas manichéenne.
Tout ça m'est venu en tête la semaine dernière au cinéma en regardant des bonhommes bleus avec des lunettes 3D. La fable hollywoodienne met en scène des méchants humains venus exploiter des sables bitumineux extraterrestes et des indigènes angéliques. Très vite, on comprent qu'il faut prendre pour ceux qui parlent aux arbres-pas les humains-parce qu'on a beau chercher, on ne leur trouve pas de défaut. Les humains, eux, sont cupides, arrogants, têtus et violents. Le héros finit par choisir de devenir un indigène. En sortant de la salle, je me suis dit que dans l'fond, ce n'était pas un hasard si j'avais une impression de déjà vu. Le propos d'Avatar ne pourrait être plus hollywoodien et le discours évoqué plus haut l'est tout autant.
Comment se fait-il qu'un nombre si important de commentateurs ne soient pas capables de plus de nuances que le scénario archi-prévisible d'un blockbuster américain. Sommes nous complexés au point de ne pas pouvoir faire la part des choses. Moi en tout cas, le thé tibétain, j'ai essayé et ça goûte mauvais.

22/02/2010

Vous devez absolument écouter ça


À peine un mois de blogue et me voilà déjà en train de me questionner. Je me rends compte que tenir un journal publique de la sorte est très caractéristique de notre époque. Je, je, je, moi, moi, moi. Jamais n'y a-t-il eu une tribune aussi fantastique pour le narcissique en nous. L'exercice est tout de même très plaisant alors...on continue.


Dans un même ordre d'idée, j'aurais pu vous servir du réchauffé sur l'exhibitionnisme à la sauce Facebook ou Twitter (sauce, réchauffé...) Mais quand quelqu'un est si éloquent, on le laisse parler.


Ce monologue est tout simplement gé-nial. Stephen (sur la photo), je t'adore.

21/02/2010

Honteux

Depuis 1993, en vertu de la loi Don't ask don't tell, 13000 soldats ont ete renvoyes de l'armee americaine a cause de leur homosexualite.

19/02/2010

Question estivale



Je vous pose la question: Est-ce qu'il y a quelque chose de plus deplaisant qu'une gorgee d'eau apres un popsicle en ete.

17/02/2010

Prof fetiche et eleve chetif

On a tous eu un prof fetiche au secondaire. Quelqu'un qui nous a ouvert les yeux, qui faisait que meme apres que la cloche ait sonne, on restait sur nos fesses pour l'entendre terminer sa phrase. Ces gens sont uniques dans une vie. A un age ou on est parfois malleable (identitairement et physiquement), ils sont des guides qui nous aident a prendre une direction plutot qu'une autre. Pour les anciens du College Notre-Dame, on parle dans cet article de M. Gibelleau qui, il faut le reconnaitre, n'avait pas l'haleine la plus fraiche mais savait rendre vivant meme le plus obscur des poemes medievaux. Ma prof fetiche n'avait peut-etre pas la meme verve lorsqu'elle lisait des extraits en classe, mais ce qu'elle nous a enseigne en cinquieme secondaire m'est reste dans la tete, si bien qu'encore aujourd'hui, chacune des phrases que j'ecris subit le meme examen qu'a l'epoque de mes compositions ecrites sur les "pours et les contres de la mondialisation". Madame, si tu me lis, tu sais qui tu es.

16/02/2010

Les aeroports

J'adore les aeroports (les voyages aussi). Ils grouillent d'emotions. C'est palpable et omnipresent: les retrouvailles d'un couple separe par un contrat a l'etranger (et juste a cote la tristesse d'un autre qui se dit au revoir), la nervosite d'un homme d'affaires qui s'apprete a jouer sa carriere dans quelques heures a Toronto, le sourire zen d'un barbu qui part en pack-sack pour le Nepal. Ceux qui partent ont l'impression d'etre dans un no man's land, deja engages dans l'aventure mais encore a...Dorval. L'exaltation du depart au milieu d'une banlieue terne et deprimante. Un peu ireel tout ca.

J'ai croise Benoit Brunet a ma porte d'embarquement. Je lui ai dit que "son eloquence n'avait d'egal que la finesse de ses analyses". Il avait lair confus. L'ironie, c'est pas sa force a Benoit.

Bloguer wireless sur son portable dans un aeroport, definitivement tres cool. En plus je portais mon foulard. J'ai failli me commander un espresso mais je me suis dit que ca serait mieux de garder mon change pour les semaines a venir.

P.S.: Vous m'excuserez pour les accents. Je travaille la-dessus.

15/02/2010

Bon, on peut respirer maintenant.

C'est beau Ljubljana.

13/02/2010

Le gant de baseball revu par Hermès


Pour plus d'infos, c'est ici.

12/02/2010

Ma rencontre avec la perfection

Ça aura pris 23 ans sur cette terre pour que la vie me la présente.

Les premières secondes sont celles de la curiosité: "Ouais...c'est....euh...ouaaais c'est bon!..." En apprivoisant le rythme et la mélodie, après une ou deux minutes, tu le sais déjà qu'elle va jouer en boucle dans un futur proche. Puis, ça devient une pulsion. Elle n'est même pas terminée que ton pouce est nerveux à l'idée d'appuyer sur repeat. Repeat, repeat, repeat. À la fin de la journée, tes oreilles sont usées par le refrain.

12h30. Je suis dans une bulle d'euphorie coin René-Lévesque/Université. Devant mon volant, je crie les paroles, poings serrés, regard au ciel. C'est la performance d'une vie. J'apperçois les passants (ils étaient nombreux) qui me regardent le sourire aux lèvres. C'est à ce moment-là que j'ai décidé de m'assumer et de continuer à chanter en les regardant dans les yeux. Ils ont accéléré le pas.

L'ivresse que nous procure une chanson n'a pas d'équivalent.

09/02/2010

La Grande déconnexion

-La démocratie, c'est le gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple.

Périclès

On vit un moment charnière dans l'histoire. Bon, on entend ça à toutes les semaines, mais moi c'est la première fois que je le dis. On va appeler ça la Grande déconnexion. Déconnexion parce que le pont qui reliait les décideurs et les citoyens s'est rompu. Chacun sur sa rive, l'un cherchant désespérément à avoir l'attention de l'autre.
Dans les dernières années, notre démocratie s'est donné des airs de gros monstres aux tentacules qui ne cessent de croître. Un cocktail de gens influents qui se sont maintenus au pouvoir, d'institutions qui se sont élargies et complexifiées, de pratiques qui se sont cristallisées, tout ça a fait de notre système politique cette bête qui excelle en matière d'inertie. Je ne parle pas de clique ni de complot même si la malhonnêteté joue un premier rôle dans toute cette comédie. Je me concentre ici sur cette force d'inertie puisque même dans un monde sans magouilles, je doute de la capacité de ce système à concrétiser la volonté du citoyen.
Ce qui est extrêmement fâchant, c'est que même le plus solide des consensus ne parvient pas à faire bouger les choses. Tout le monde a été outré par l'insensibilité et la cupidité proverbiales de nos amis banquiers au cours de la dernière année. Tout le monde veut qu'on avance (au moins un peu) dans le dossier "sauvons la planète avant qu'il y ait des tempêtes tropicales à Rouyn-Noranda". Hugo Latulipe (voir le segment discussion) en parlait l'autre jour à Bazzo.tv; on est passé du doute, au consensus scientifique, à la conscientisation des gens, puis là on est rendu au "faites de quoi, bordel!" Tout ça dans un contexte de village planétaire où on est plus juste d'accord avec son voisin d'en face, mais dans lequel on peut signer une pétition en ligne regroupant des millions de personnes, ou encore dans lequel des ONG des quatre coins de la planète dépêchent leur membres pour manifester. La société civile n'a jamais été aussi forte et organisée.
Consensus+organisation, ça devrait donner quelque chose d'intéressant. Et pourtant... À mon grand désarroi, rien ne s'est passé à Copenhague, pas plus qu'on a réussi (voulu) à règlementer le système financier international. Serions-nous à l'aube d'une pandémie révolutionnaire? Arianna Huffington pense que la solution à nos espoirs déçus, un an après l'arrivée du président-messie, serait de faire en sorte que la société, par sa détermination et son unité, pousse les décideurs à faire les choix difficiles. Notons qu'Obama avait fait campagne sur l'idée de changer la façon de faire à Washington, notamment en rétablissant une certaine indépendance face aux lobbyistes de K. street. Bref, la force extérieure indomptable dont parle Huffington débloquerait notre système devenu machine qui n'a que faire des revendications du p'ti monde. On se le souhaite pour les années à venir.

08/02/2010

Si Twitter était un média traditionnel


Les titres affichés sont des vrais tweets. Un grand merci à McGilles pour l'idée. Pour d'autres cover, c'est ici.

07/02/2010

Des souliers et une annonce


Le lien entre les souliers et l'annonce qui suit? Y'en a pas. Dans 4296 heures, j'vais être à la ligne de départ. Dans 4300 heures, à la ligne d'arrivée. Je cours le marathon cette année. 42km de souffrances vives. Je rends la chose publique et officielle pour être sûr de ne pas revenir sur ma décision. Il me reste 6 mois. La veille du 5 septembre, j'aurai usé mes new balance laids, mangé moins de poutine et des cuisses musclées. Mon but n'est pas de perdre du poids, encore moins d'être en forme. Je veux seulement que l'Histoire retienne qu'en plus d'être beau et brillant, je sois parvenu à relever des défis sportifs de taille.

06/02/2010

À découvrir

Un mélange de soul et de funk, avec des guitares sales tout droit sorties des années 70
(façon the Cream), et une voix ensorcelante. Vraiment, vraiment (ah pis un troisième) VRAIMENT à découvrir. The Heavy. Ça décolle à 2:04.

Si vous n'êtes pas convaincus: la magie embarque à 1:25.

04/02/2010

Mieux qu'une application

Mesdames, si le soir du 14 vous sentez la solitude vous gagner, votre iphone sera votre meilleur ami.

03/02/2010

À mon restaurant hier

La musique est forte, on s'entend à peine parler.

Moi: Grosse soirée hen?
Lui: Bonne soirée à vous aussi monsieur!, en souriant chalheureusement.

Il m'a pas compris...

M: Êtes-vous d'ici?
L: Non!

Yé ben drôle...

M: De où êtes-vous monsieur?
L: D'Haïti!, Avec le même sourire sympathique, presque enfantin.
M:Port-au-Prince?
L:Oui, oui!

...

Je me suis demandé pendant une seconde quoi répondre à ça. Lui demander s'il avait perdu quelqu'un là-bas? Sûrement. Qu'est-ce que j'aurais eu à dire d'intelligent. Rien. Je me suis contenté de lui faire mon plus beau sourire. C'était le sien qui était bouleversant. Comme s'il m'avait dit "Ça va être une super belle soirée!" ou quelque chose du genre. Est-ce que c'est de ce sourire-là dont on parle quand on évoque la résilience des Haïtiens? Ou est-ce simplement une gaieté indéfectible?

01/02/2010

Oser la perfection

En matière de critique, que ce soit pour les restaurants, les films, les livres, on ressent un certain malaise face aux cinq étoiles. La perfection agace puisqu'elle signifie qu'on est parvenu à quelque chose d'indépassable, qu'on ne peut en aucune façon améliorer. Or, comment peut-on être absolument certain de cette impossibilité de faire mieux? C'est comme s'il fallait avoir fait un éventail de tous les possibles, alors que ceux-ci ne sont que spéculations, et ultimement décréter qu'on a atteint le zénith. Embêtant.

Suggérons tout de même une définition d'un album parfait. Il doit être éclectique, sans jamais s'égarer. Il incarne une vision aboutie, établit un nouveau son, devient une référence pour un genre. Il traverse les époques. Il ne contient que des chansons essentielles qui ensembles, forment quelque chose d'organique. Quelques propositions:

-Radiohead, OK computer: Sans hésitation, le fameux "si tu n'avais qu'un disque à apporter sur une île déserte", c'est lui. Ça deviendrait triste à la longue, mais tant pis.
-Wyclef Jean, The Carnival: Pour le flow sans effort de Wyclef, pour le Créole rappé de Sang Fézi, pour Gunpowder et Yelé.
-Jean Leloup, Le Dôme: Pas une chanson qui se ressemble, des textes que je connaîtrai encore par coeur dans trente ans (Le Dôme, Edgar).
-The Beatles, Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club band: Tout le monde a son favori. Moi c'est la faute de ma mère et des longs trajets en voiture.
-Snoop Dogg, Doggystyle: Un album de party qui relève du génie. Très rare.