18/03/2010

Éloge de l'écriture

Page blanche. Le simple fait de la regarder, c'est comme une pression dans le ventre qui persiste. Un pouvoir assez formidable pour une innocente feuille de papier. Ça crépite à l'intérieur de ta tête. Les idées se bousculent dans la file pour savoir qui sera l'élue du prochain post. En résulte un embouteillage, et moi qui attend fébrilement. C'est comme ne plus se rappeler du titre d'une chanson qu'on connaît pourtant très bien. Ça frôle la torture. Même Clair de Lune ne peut rien y faire.

Je pourrais me contenter d'abandonner et me tourner vers des activités culturelles comme écouter UFC-Les Guerriers à V. Ou trouver un ground, comme André Sauvé. Mais écrire, c'est très amusant. Contrairement à la parole, on peut prendre son temps, copier, coller, couper et enfin recoller. Un bricolage essouflant mais ô combien rassasiant. Quand je parle, il m'arrive de faire preuve d'un manque de tact proverbial. Quand j'écris, je suis soudainement plus intelligent (imaginez ce que ça représente considérant mon niveau standard).

Enfin, en écrivant, on peut dire ce qu'on a enfouis dans la tête avec une précision chirurgicale. C'est peut-être pour ça qu'un jeudi soir dans sa cuisine, quand on cherche à vivre ce moment si unique de délivrance, de satisfaction, et qu'on est désemparé devant son ordinateur, on parle de page blanche à défaut d'avoir mieux. Parce qu'après avoir souffert, on respire et on se sent bien. Comme quand on court en vue d'un marathon.

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