06/03/2010

Patience, effort et gloire

Mon marathon ne va pas bien. C'est pas la volonté qui manque. En fait, j'en ai trop de volonté. C'est peut-être pour ça que j'ai le genoux gauche en compote depuis quatre jours. Condamné au repos.

Depuis deux semaines, j'apprends à connaître ma nouvelle ville en laissant mes jambes me mener où bon leur semble. Ça finit parfois dans un parc industriel lugubre, ou sinon je tombe sur un énième restaurant mexicain. Ce qui est bien avec la course, et je ne vous apprendrai probablement pas grand chose, c'est que pour une période de temps donnée, on couvre plus de distance qu'en marchant. Ce qui fait que j'ai un outil de plus que mon Slovène embryonnaire pour ne pas me perdre.

Je vous ai parlé de spiritualité récemment. D'amis à moi qui croient en quelque chose de plus grand que leur petite existence. Ces amis que j'envie. Eh bien le marathon, c'est ma tentavite de spiritualité. Je m'explique. Je me suis annoncé à moi-même que j'allais courir 42 km le 5 septembre prochain pour la simple et bonne raison que je suis attiré par la quantité de sacrifices que ça représente. Manger mes cinq portions de fruits et légumes par jour, dire non à un shish-taouk, courir cinq fois semaines, wow, j'en ai le vertige! J'ai déjà hâte de montrer à mes petits-enfants la photo de grand-papa qui est arrivé en tête de peloton à sa première course en 2010.

Les pessimistes, qui préfèrent se dire réalistes-n'est-ce pas toujours le cas?- me disent que je n'y arriverai pas. Peut-être. Pis après? Les doutes concernant mon triomphe à venir ne font que nourrir mon entrain. J'ai le sourire fendu jusqu'aux oreilles à chaque fois que j'enfile mes New Balance. La somme de tous les efforts que j'aurai fait est beaucoup plus importante que l'issue de l'épreuve.

Le problème c'est qu'en ce moment il faudrait que je me calme. Juste un peu. Des fois, je finis ma course et je pense déjà à celle du lendemain. J'amerais pouvoir courir tout le temps. Ce que mon entraînement (mon genoux) m'a enseigné à date, c'est qu'il faut être patient. C'est toute une leçon. On ne peut pas réussir un marathon comme on obtient la discographie des Beatles en trois minutes par torrent, ou comme on devient une vedette après un passage remarqué à Loft Story. Bye bye l'instantanéité. L'effort soutenu, c'est ce qui est si grandiose de cette épreuve.

3 commentaires:

  1. Ne tues pas la motivation! Par contre, si tu ne veux pas te retrouver à courir une semaine pour en passer 2 cloué au divan, je te conseille de revisiter tes techniques de course.

    Ce que la multitude de sites spécialisés que tu consultes ne te dit probablement pas, c'est que les vrais marathoniens ne lèvent pratiquement pas la plante de leurs pieds pour chaque foulée. Ton entraînement devrait donc inclure beaucoup de concentration sur ta stature et ta démarche. Recentres-toi sur la marche rapide que tu faisais avant (à la blague). Ça te ralentit un peu, c'est beaucoup plus forçant à chaque foulée, mais tu pourras courir tant que tu veux sans te retrouver avec une vertèbre compressée ou un tendon irrité.

    Cheers!

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  2. Comme ça tu prétends en savoir plus que "mes sites" hen...

    Va donc voir celui-là, tu vas voir que t'as pas fini d'en apprendre.

    http://www.volodalen.com/

    On pense que courir c'est mettre un pied devant l'autre et on se rend finalement compte que c'est plus compliqué que de jongler avec cinq melons d'eau.

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  3. Tu me rapelles Forrest Gump, version un peu plus chiante.


    hehe lache pas

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