23/03/2010

Gougounes, jus de pomme brun et oeufs florentines

Je n'avais rien demandé à personne en me levant ce matin. Les faits saillants de mon réveil étaient un mal de tête atroce, le désert dans ma bouche, et une colère en croissance exponentielle provoquée par le bruit du réveil-matin. Mais la journée a pris une tournure inespérée.

La seule chose qui est venue de moi, c'est ma décision d'enfiler mes gougounes pour la première fois de l'année. À chaque fois, c'est une journée magique. Je subie immanquablement les regards désapprobateurs des gens dans la rue qui portent encore leur manteau à demi-ouvert, incapables de cacher leur regret de ne pas avoir osé comme moi. "En avril ne te découvre pas d'un fil?" Yeah right...Mars n'a même pas encore dit son dernier mot. Faudrait définitivement bannir cette expression.

Bon ça c'était les gougounes. Pour le reste, la journée s'est obstinée à me maintenir sur les rails du plaisir. J'ai finalement trouvé de la menthe fraîche après deux semaines de recherches intensives qui me menaient lentement mais sûrement vers la dépression. J'ai trouvé du jus de pomme brun, ce qui en soit aurait pu faire la journée. J'ai acheté des calmars et des palourdes pour le spaghetti alle vongole de ce soir. Prochain arrêt, oeufs florentines gratinés-espresso bouillant. Ah et une corbeille pleine de pain. J'adore le pain. Les belles filles de la ville s'étaient toutes donné rendez-vous sur la terrasse où mon ami et moi étions. Quelle déprime ça l'aurait été si on avait suivi notre plan initial de manger une pizza entourés de moches.


À partir de là, plus besoin de rien d'autre pour me faire sourire. Juste marcher au soleil c'était comme trouver un billet de 100$ à terre. Ces journées-là sont rares parce que tout semble être orchestré. Comme les pièces d'un casse-tête qui s'emboîte les unes après les autres sans effort. Il faut en extraire tout le jus, comme lorsqu'on a deux courgettes en rondelle à cuire et qu'il nous reste qu'un demi-citron.


Je m'étais donné comme objectif d'insérer trois figures de style dans le paragraphe au-dessus. Désolé pour avoir surutilisé "comme". Les comparaisons, c'est ce qu'il y a de plus facile.

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