15/04/2010

Cousins oui, mais frères, pas sûr.

En entrevue aux Francs-tireurs, Gilbert Rozon évoque sa rencontre avec Charles Trenet qui un jour lui a dit ceci:

"Les Québécois, vous pouvez être acceptés, mais vous ne serez jamais admis par les Français."

Gilbert Rozon, qui vit à Paris depuis un certain nombre d'années nous dit ensuite qu'il se sent toujours folklorique auprès de nos cousins.

Quelques-unes des personnes que je fréquente en ce moment n'ont tout simplement aucune retenue quand vient le temps de rire bruyamment de mon accent. Bon, les cons, faut les pardonner. Ceux qui ont eu une éducation décente savent canaliser leur étonnement face mon vocabulaire en taquineries...répétées. Une chose qui m'a fasciné c'est quand on m'a dit que c'était nous qui avait un accent alors qu'eux parle un français normal. S'cusez, vous avez bien dit normal. Ça n'existe pas un accent normal. Difficile de ne pas voir un peu d'aveuglement chauviniste là-dedans.

On ne peut nier qu'une réelle fraternité existe entre les deux peuples. Dès qu'on s'ouvre la bouche, c'est automatiquement le "Québécois?" et un sourire chalheureux. Reste que le feeling dont parle Rozon ne s'effacera jamais vraiment. Il y a sûrement un peu de susceptibilité du Québécois-désireux-de-se faire-valider-par-son-grand-frère-cool. En d'autres mots, un complexe d'infériorité. C'est comme toutes les relations: chacun y est pour quelque chose.

1 commentaire:

  1. Effectivement, beaucoup moins agressif que celui de Stéphane Laporte : )
    J'aime ton nouveau mot remplit de traits d'union

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